[ Hellaë. ]
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« Il existe un monde où tout ce qui n'existe pas existe. »
 
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AuteurMessage
Kamylle.
Chinook is in Wonderland.
Kamylle.


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MessageSujet: No name.   No name. Icon_minitimeVen 25 Fév - 18:08

Voilà quelque chose que j'ai commencé il y a peu. Je serais ravie d'avoir vos avis (dans la partie commentaires). Merci d'avance, si l'envie vous prend de lire. ♥

Chapitre 1.

La première fois qu’il la vit, c’était au lycée. Il était en cours, et il s’ennuyait terriblement. Il passa une main dans ses cheveux bruns. Peut-être était-il temps de les couper. Peut-être devait-il encore les laisser pousser. La mode était aux cheveux plutôt longs, en ce moment. Mais malgré tous ceux qui s’essayaient, ce style n’allait pas à tout le monde. Mais à Michaël, cela lui allait comme un gant. Beaucoup avaient même lancés la rumeur que c’était lui qui avait lancé la nouvelle tendance dans le lycée Henri Matisse, situé un peu en hauteur sur la Côte d’Azur, dans le Sud de la France. Leur professeur de philosophie était parti dans un de ces débats où on ne l’arrêtait plus. Cela faisait déjà de longues minutes que le jeune homme avait décroché ; en même temps, le prof changeait de sujet plus vite qu’une tempête. C’était insupportable à suivre. D’ailleurs, en baladant ses prunelles marron sur la salle, Michaël pouvait voir que les trois quarts de la classe dormaient. Dans le dernier quart se trouvait encore deux parties : ceux qui gribouillaient inutilement sur leur table et ceux, vraisemblablement, qui écoutait. Le prof faisait court pour un huitième de la classe. Brillant. Le garçon soupira doucement, et laissa son regard s’échapper vers la fenêtre. C’est donc là qu’il la vit pour la première fois. Il aurait pu croire à une simple lycéenne mais il n’y cru pas. Pas du tout. Elle semblait perdue. Elle errait, dans la cour, au milieu du flot d’élèves qui se ruaient à la cantine. Pourtant, elle ne ressemblait pas à tous ces élèves. En réalité, elle était immobile, ses grands yeux noirs cherchant quelque chose qu’elle ne semblait pas trouver. Il ne l’avait jamais vu avant. Certes, il ne connaissait pas tout le lycée, mais quand même. Elle était ni grande ni petite, de taille moyenne. Elle avait de longs cheveux, très longs, si blonds qu’ils en paraissaient presque blancs. Son teint était étrangement pâle et pourtant, ses yeux étaient d’un noir d’encre qui contrastait mémorablement avec le reste. Elle était habillée aussi singulièrement. Un pantalon de toile noir, avec une chemise blanche. Pendant plusieurs minutes, Michaël ne pu la lâcher du regard. Cela devait être une visiteuse, d’un lycée voisin. Oui, c’était certainement ça. Elle devait avoir des amis dans ce lycée-ci et était venue les saluer. Point. Pourtant, quelque chose aiguisait la curiosité du jeune homme. Il n’arrivait pas à se satisfaire de cette hypothèse. Mais qu’est-ce que cela lui importait, au fond ? Pas grand-chose. En tout cas, cela n’allait pas changer sa vie, pas vrai ? Cela n’allait pas lui donner son bac, cela n’allait pas l’aider à convaincre sa mère d’arrêter l’alcool, ça n’allait pas lui rendre son père et ça n’allait pas lui donner la chance de vivre sa vie comme n’importe qui. Non, rien de tout cela. Pourtant, il y avait quelque chose dans cette fille qui l’attirait. C’était comme si un problème irrésistible s’était présenté à lui mais qu’il n’y avait aucun moyen de le résoudre. Bien sûr, il fallait que le prof vienne tout casser.
- Mr Emilain, pouvez-vous répéter ce que je viens de dire ?
Toute la classe se tait. Ceux qui somnolaient se redressent, mimant l’innocence et pour une fois, Michaël remercie ce huitième de classe qui écoutait car un élève lui souffle discrètement : « Il parle d’Epicure ! ».
- Vous parliez d’Epicure, monsieur.
Il adresse un coup d’œil reconnaissant à l’élève. Mais l’interrogatoire ne prend pas fin, au grand désespoir du jeune homme.
- Et qu’est-ce que disait Epicure ?
- Je n’sais pas, monsieur, je ne l’ai pas connu.
Éclats de rire dans la salle. Michaël était aussi aimé pour ça. C’était le petit clown, le petit rigolo qui avait toujours le commentaire pour faire basculer l’ambiance. Avec certains professeurs, cela passait nickel et ils riaient un bon coup eux aussi avant de reprendre leur cours. Heureusement, le prof de philo était de ceux-là.
- Un peu de calme, s’il vous plait, réprimanda-t-il le groupe après quelques secondes de rire.
Détendu et rassuré, Michaël tourna la tête pour regarder de nouveau la jeune fille. Mais elle n’était plus là.

Toute l’heure, il l’avait cherché des yeux. Toute l’heure, il ne l’avait pas retrouvé. Parmi les groupes d’élèves, elle n’était nulle part. Il aurait pu se dire qu’elle était partie, ou qu’elle avait trouvé ses amis. Mais non. Il voulait vérifier, il voulait aller plus loin, il voulait savoir qui elle était. Il bondit de sa chaise quand la sonnerie sonna enfin. Sans calculer personne, il sortit de la salle, se ruant dans les couloirs. On aurait dit un fou. Il sortit dehors, dans la cour, la fouillant du regard. Il alla même voir à la cafétéria, à la bibliothèque, partout. Mais la jeune fille restait introuvable. Il revint alors vers la cantine, traînant les pieds. Quand il arriva à la table de ses amis, ceux-ci avaient presque finis déjà. Il s’assit, son plateau presque vide, pensif.
- T’étais où Mik’ ? lui demanda Olivier, un ami à lui.
- Nulle part.
- Ben pourquoi t’as traîné autant alors. Tu t’es limite enfuie du cours tout à l’heure.
- Je cherchais quelqu’un.
La plupart des personnes assises se levèrent. Pour lui tenir compagnie ne restèrent qu’Emilie, une amie à eux, et Oliver.
- Tu cherchais qui, mec ? lui demanda ce dernier.
- Quelqu’un j’t’ai dis.
- Une fille ? demanda sournoisement Émilie.
Michaël lui accorda un sourire.
- Ouais, une fille.
Son ton ne sembla pas plaire à la jeune fille qui se tu. Mais Olivier revenait à la charge, penché sur la table.
- Quelle fille ? Donne-moi son nom !
- J’le connais pas.
- Sa classe alors.
- Elle n’est pas du lycée. Enfin, j’pense pas.
- Mais… tu la connais d’où alors ? demanda-t-il, étonné.
- Elle traînait dans la cours pendant le cours de philo tout à l’heure.
- Ah. Bon, tu manges ou on dors ici ?
- J’ai pas faim.
- Bon ben alors, ramène-toi.
Michaël se leva, prit son plateau auquel il n’avait pas touché, alla le vider et revint vers la sortie.

- Maman, c’est moi !
Aucune réponse dans la maison qui semblait déserte. Sembler. Elle ne l’était pas, et le jeune homme était habitué à l’absence de réponse. Il posa son sac dans l’entrée, déposant au passage les clés sur le petit meuble du hall. Il se dirigea vers la cuisine, ouvrit la fenêtre pour aérer un peu la pièce, et prit le chemin du salon. Il avait toujours une certaine appréhension quand il rentrait. L’appréhension de savoir dans quel état il retrouverait sa mère. La plupart du temps, elle était allongée sur le canapé, quelques bouteilles traînant sur la table, endormie. Alors, il la réveillait, l’envoyait se doucher et se mettait à travailler. En arrivant dans le salon, il pu constater que oui, sa mère était bien en train de somnoler sur le canapé. Il soupira et s’accroupit devant elle, lui enlevant une bouteille de vin des mains.
- Allez Maman, réveille-toi.
Il lui tapota la joue, se leva, et alla tirer les rideaux pour faire entrer la lumière dans la pièce sombre. Il en profita pour ici aussi ouvrir les fenêtres – l’alcool empestait. D’habitude, sa mère se réveillait facilement. Elle gémissait un peu, et avec quelques brefs encouragements, partait se laver. Mais là, elle ne se leva pas.
- Roh Maman, allez. Debout.
Il la secoua un peu par le bras. Aucune réaction.
- Maman ?
Il s’accroupit de nouveau. Lui ouvrit un œil. Lui donna une tape sur la joue. Il n’y connaissait rien, lui. Il serra son poignet ; déjà, elle avait un pouls. Il la redressa, en la tenant par les épaules. Il allait la lâcher mais il s’aperçu qu’elle tomberait s’il le faisait. Quelque chose n’allait pas. Il la recoucha. Affolé, courut prendre un verre d’eau. La faire boire ? Non. Il le lui vida sur la figure. Aucune réaction. Il attrapa alors le téléphone. Composa le 15. Le SAMU.
- Bonjour, je crois que ma mère a fait une overdose, est-ce que vous pouvez venir s’il vous plait ?!
- Votre adresse, s’il vous plait, et votre numéro de téléphone.
- Alors, c’est au …

- Ben mec, t’étais où ? Le prof de maths était furieux de pas t’avoir en cours.
Michaël s’avançait dans l’allée du lycée où il avait croisé Olivier. Il avait loupé les deux premières heures de cours. Il ne répondit pas tout de suite, continuant de marcher.
- Ouais ben j’ai pas pu venir.
- Pourquoi ?
Quel curieux, cet Olivier. Le jeune homme soupira et se frotta un œil.
- J’ai loupé le bus.
C’était faux, bien sûr. Mais il ne pouvait pas lui dire qu’il avait dû emmener sa mère à l’hôpital quand le SAMU était venu la chercher. Personne ne savait qu’il avait une mère alcoolique ; il évitait d’inviter des gens chez lui, généralement. En réalité, il n’avait pas dormi de la nuit, n’était passé chez lui qu’en troisième vitesse vers neuf heures du matin pour prendre quelques affaires de cours, se changer, et arriver au lycée. Sa mère ? Ils avaient réussi à la réveiller. C’était une overdose, oui. Les médecins avaient eu l’air tellement attendris de voir un adolescent appeler pour sauver sa mère. Michaël, lui, n’était pas attendrit du tout. Il en avait plus que marre de cette situation. Mais il serrait les dents. Faisait comme si de rien n’était. Et continuait de vivre, d’aller en cours, de rire, d’avancer. Jours après jours. Ils déambulaient à présent dans les couloirs pour finalement déboucher dans la petite cour.
- Tu veux aller manger un truc ? proposa son ami, en désignant la cafétéria.
- Non, c’est bon.
Il le regarda et sourit.
- Merci, mec.
- Bah, de rien. J’vois bien qu’ça va pas. Mais j’te force pas à en parler.
- C’est gentil. Tu voudrais pas qu…
Il s’arrêta en plein milieu de sa phrase. Elle était là-bas. Debout, au milieu de la cour, comme la veille. Si décalée dans cette ambiance qui n’était pas la sienne. Elle n’avait pas sa place dans ce décor gris et morne.
- Mik’, ça va ?
- C’est elle.
- De qui ?
Olivier observait les alentours avec curiosité.
Michaël ne fit qu’un signe de tête dans sa direction mais après-tout, il ne pouvait pas la manquer.
- Elle. La fille dont je t’ai parlé hier.
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