accapela

Nom : Accapela
Surnom : Aucun
Âge : 5 ans
Sexe : Jument
Clan : Sedna

Caractère :

La belle est si difficile à cerner　! Si longtemps bercée par des illusions cruelles, elle a du mal à faire confiance. Elle sait très bien que c’est idiot, car ses illusions ont disparu – mais à chaque fois, la peur qu’elles reviennent lui font se poser cette question　: «　Ce que je vois, est-il réel　?　» Elle est incapable d’être heureuse. Quand quelque chose de bien lui arrive, elle doute. «　Ce que je vis, est-ce réel　?　» Oui, Accapela a des séquelles de ses brusques changements dans sa vie antérieure. Ainsi, quand elle rencontre quelqu’un, son premier réflexe, sera de l’ignorer, habituée qu’elle est aux chimères. Sa seconde, sera de le jauger et découvrir son point faible. Honteuse. Elle renie sa nature. Elle ne sait plus où est elle est　; elle ne sait plus qui elle est. Altruiste, égoïste　? Sa colère bouillonne, comme la lave d’un volcan　: elle risque de remonter à tout moment, mais Accapela lutte pour l’enfuir. Sa personnalité est en doute　; elle hésite sur tout. Comment dois-je réagir　? Elle réfléchit longuement. Lunatique. Calme, engageante, et, tout à coup　! Un regard te juge　: une mauvaise action　? Tu es classé, étiqueté – et Accapela ne change pas d’avis. Jamais. Redoutable combattante, méfie-toi de son air frêle et fragile　! Réflexes surprenants et colère à exprimer.

Histoire :

Je m’appelais Accapela Chimera. Pour des raisons obscures, même à mes yeux, j’étais folle　; la solitude me tournait la tête, et des illusions apparurent dans ma vie. Un étalon m’aida à me relever et à ne pas me laisser mourir, mais il partit, et mes illusions m’harcelaient. Un cheval bleu, un lion à la langue démesurément longue, une souris aux crocs acérés, tout cela peut paraître ridicule mais pour moi, c’était malheureusement bien réel. Je le vivais plutôt bien, malgré la peur que cela pouvait occasionner. Un jour, j’ai rencontré un étalon. Comment s’appelait-il, déjà　? Son nom évoquait les fantômes, ou l’enfer, mais il ne me revient plus en mémoire. Nous avons eu plusieurs problèmes, attirant le danger comme deux aimants. Ensemble, on s’est battus, et on s’est rapproché – malgré son mauvais caractère et qu’il reste avec moi juste pour se moquer. Nous étions sur un territoire, appelé… Comment, déjà　? Ah oui, Amarsyth. Mais les âmes sont apparues, et il a disparu, du jour au lendemain. De rage, j’ai tué. Sur ma route, je croisais des animaux plus féroces que moi, que je tuais. Des félins aux poulains, rien ne m’arrêtait – tuer était le seul remède que j’avais trouvé contre mes illusions et mon chagrin trop immense. A cause de cet étalon à la robe sombre, j’étais devenue un être détestable, qui se nourrissait de la peur des autres. D’Accapela Chimera, je devins Accapela, tout simplement. Mais je fus freinée dans ma soif de destruction par une âme qui s’infiltra en moi. A force de bataille acharnée à l’intérieur de mon corps, je repris le pouvoir et la domptai – sans trop de difficultés, je le précise. Elle reprenait parfois le pouvoir, mais nos caractères étaient trop différents pour que l’on cohabite en paix – les âmes avaient horreur du sang, alors que j’en raffolai. J’ai vagabondé, avec ce colocataire indésirable, et je suis arrivée sur Soul Wanders. Mes souvenirs se font plus clairs. Sur cette terre, se trouvaient d’autres chevaux infectés par les âmes – et j’y retrouvai l’étalon noir que j’avais connu à Amarsyth. Bien sûr, il n’était pas infecté, mais il fut réellement surpris devant mon changement de caractère radical. Il ne me reconnaissait plus, et moi je lisais bien dans ses yeux qu’il préférait Accapela Chimera à Accapela. Je n’eus guère le temps de lui expliquer que c’était à cause de lui que j’étais devenue ce monstre, et ma fierté me l’interdisait. Un tremblement de terre secoua Soul Wanders, et nous fûmes à nouveau séparés après ces retrouvailles bien brèves. Je m’en attristai, tout en refusant de l’admettre. Je me remis à vagabonder, seule, traversant les forêts, longeant les fleuves, escaladant les montagnes. Le froid, la chaleur, le vent, rien ne m’atteignait – j’avais atteint un stade où le contrôle de moi-même était exceptionnel. J’endurai tout ce qui devait me faire souffrir sans broncher. J’adorais tout particulièrement escalader les montagnes, car le froid engourdissait les âmes et rendait ma colocataire moins présente, moins importante. Cela me soulageait. Et c’est peut-être cela qui a tout déclenché. Quand elle n’était pas là, je me mettais à penser un peu trop, vu que je n’avais personne dans mon esprit pour converser. Je me remis donc à penser à l’étalon noir que j’avais rencontré, et plus j’essayais de me rappeler ce qui nous avaient séparés, plus je me mettais en colère. De rage, je perdis tout mon calme et me mis à hurler. Dans la montagne. Au milieu de la neige. Et mon cri se répercuta. Mauvaise idée – une avalanche se déclencha, et m’emporta. Je me cognais à des rochers, j’étais transie de froid et recouverte d’un bon mètre de neige. Je suis restée là longtemps, sans aucune notion du temps. Et je crus bien mourir quand mon cœur s’arrêta. Oui, il s’arrêta. Pendant quelques minutes, mon cerveau ne fut plus oxygéné et mon sang cessa de circuler dans mes veines. Mes yeux se révulsèrent, et je mourrais lentement. Puis, tout à coup, l’image de l’étalon m’apparut et ma colère revient. Je bandai mes forces pour sortir du trou où j’étais enfouie. Je finis par sortir, tremblante, glacée, fatiguée mais bien en vie. Je m’évanouis, épuisée. Quand je me suis réveillée, je me sentais mieux. J’avais toujours froid, mais un étrange silence s’était emparé de mon esprit. Plus aucune voix n’y parlait. Et je compris que l’âme était morte, en même temps que moi. Mais si j’avais pu revivre, elle n’y était pas parvenue. J’en étais heureuse, car cette voix m’insupportait fortement. De cette expérience, il ne resta qu’un postérieur boitant, et qui boitera toujours – mais qui ne me ralentit en rien. Ma vitesse, ma force sont toujours là. Avec la fin de l’âme, était finie ma haine. J’étais désormais calme, posée et plutôt gentille – mais au fond de moi bouillonne toujours une colère risquant d’éclater à tout moment　;

PUF : Ros
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