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 Haemoglobin's Stories.

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MessageSujet: Haemoglobin's Stories.   Haemoglobin's Stories. Icon_minitimeJeu 3 Mar - 19:30


    PROLOGUE.

    (musique)

    Il faisait plutôt bon, en cette matinée de début mai. Camille s'enivrait de cette odeur d'herbe verte et de printemps naissant, du bruit des oiseaux qui brisait le silence en une symphonie joyeusement entraînante. Sentir ses pieds nus frôler la pelouse d'émeraude, cueillir entre ses doigts longs et fins– des doigts de pianiste, d'après sa mère – les jeunes fleurs à peines écloses. Sa peau, tellement pâle après un rude hiver, reprendrait bientôt des teintes hâlées, un couleur de miel si particulière. Soudainement, elle sentit des mains attraper ses hanches par derrière, et un souffle caressa sa nuque, au-dessus de laquelle ses cheveux blonds étaient relevés en un chignon d'où quelques mèches rebelles s'échappaient. La jeune fille, qui avait atteint ses seize ans quelques jours plus tôt, émit un rire et se retourna, faisant face à la haute silhouette masculine qui la surplombait de plusieurs têtes. Elle était plutôt petite, et face à son petit ami Aaron, elle se sentait telle une petite fourmi. Doucement, elle approcha son visage mutin de la figure du jeune homme, et déposa un chaste baiser sur ses lèvres avant d'attraper sa main, se dégageant légèrement de lui.

    « J'ai hâte d'être cet été. » murmura-t-elle de sa voix cristalline.

    Aaron acquiesca d'un sourire qui signifiait tout. Ils projetaient, pour les vacances, de partir quelques jours dans la maison de la tante du jeune homme, au bord de la mer, à Biarritz. Rien que tous les deux. La propriétaire de la maison avait accepté, tout était programmé ; il n'y avait désormais plus qu'à attendre la deuxième semaine de juillet. Camille s'imaginait allongée sur la plage, sentir le sable chaud, respirer les embruns de l'eau salée de l'océan Atlantique, aux côtés de son élu. Ils se connaissaient depuis si longtemps, mais n'avaient commencé à sortir ensemble qu'il y a quelques mois. Entre eux, cela avait toujours été tellement fusionnel, tellement facile, tellement... parfait. Ils se disputaient parfois mais cela ne semblait que les souder encore plus. Était-ce ça, l'âme sœur ? L'amour véritable ? Peut-être. Du moins, Camille y croyait dur comme fer, mais elle avait toujours eu ce petit côté rêveur et romantique. Et c'était l'une des facettes qu'Aaron aimait le plus chez elle. Elle était telle une princesse sortie d'un conte de fée, elle n'était pas commune, elle ne ressemblait pas à toutes ces pétasses superficielles qui dissimulaient leur mal-être derrière leurs fringues hors de prix et leur maquillage sous lequel on voyait à peine leur vrai visage. Non, Camille n'était pas comme elle. Camille était unique, naturelle, il était tellement rare de trouver des personnes comme ça. Et Aaron la dévorait sans cesse des yeux, mesurant à quel point il avait la chance qu'une fille comme elle soit amoureuse de lui. Lui, le gamin des banlieues dont le père, américain déchu venu s'installer en France sans aucune ambition, avait abandonné sa femme lorsque le garçon avait six ans. Lui, le gosse drogué, rebelle et dépravé qui se faisait remarquer pour son insolence. Mais Camille l'avait fait changer, depuis qu'il l'avait rencontré, il avait tout fait pour obtenir son attention. Il était devenu un jeune homme plus sage, plus tranquille, et la blondinette avait alors daigné poser ses yeux sur lui, le rendant alors plus heureux qu'il n'avait été malheureux durant sa vie – et Dieu sait combien il l'avait été.

    « Attend-moi ici, je reviens. »

    Aaron sursauta presque en entendant la voix de Camille résonner, le sortant par la même occasion de ses pensées. Il sourit et donna son accord, devant ses yeux, la silhouette de la jeune fille s'éloigna alors, jusqu'à disparaître derrière des bosquets. L'adolescent s'assit sur l'herbe verte du jardin de sa copine, chez qui il venait régulièrement. Les parents de Camille n'étaient pas là aujourd'hui, ni ses petites sœurs Maëlys, onze ans et Flore, treize ans. Le jeune homme étendit les jambes, un sourire apaisé sur son visage, puis attendit que sa bien-aimée revienne. Il se demandait ce qu'elle était partie lui chercher ; un cadeau ? Ça l'étonnerait, elle était passe par les fourrés et était donc sortie du jardin, or si elle avait un cadeau elle serait certainement allée dans la maison. Il n'en avait donc aucune idée, mais il savait cependant que venant de Camille, cela lui ferait forcément plaisir. A croire qu'elle savait lire ou qu'elle le connaissait par cœur mais chaque geste, chaque parole, chaque objet provenant de la jeune fille emplissait de joie Aaron. Il était donc impatient de savoir à quelle bonne surprise aurait-il droit aujourd'hui. De longues minutes s'écoulèrent durant lesquelles le garçon s'imaginait toutes sortes de choses. Elle en mettait, du temps ! Qu'est-ce qu'elle pouvait donc bien faire ? C'était impossible pour lui d'attendre, il voulait savoir ce qu'elle lui réservait. Et tant pis, si ce n'était plus une surprise après ! Aaron se leva et emprunta le même chemin que Camille à travers les bosquets, s'évadant ainsi du jardin, débouchant sur le trottoir goudronné qui bordait une route. L'être masculin releva le regard, et à quelques mètres, sur le trottoir d'en face, il reconnut la silhouette de la jolie blonde marchant, toujours pieds nus, sa petite robe virevoltant au gré de sa démarche gracieuse. Elle s'immobilisa et se tourna, s'apprêtant à traverser la chaussée.

    « Hé ! Je t'avais dit d'attendre !... » cria-t-elle lorsqu'elle reconnut Aaron.

    Celui-ci lui adressa un sourire désolé. Désolé, il ne pouvait plus attendre de la voir, la toucher, sentir son parfum. Aaron quitta le trottoir d'un bond, ne quittant des yeux sa chère Camille, il se mit à traverser la route à pas vifs. Il n'eut même pas le temps de voir le regard horrifié de la jeune fille.
    Une voiture passa. Et un cri retentit, disparaissant bientôt dans l'atmosphère. Un long silence s'installa alors, seulement brisé par le sifflotement des oiseaux aux alentours.

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